Nous avons rencontré Alexandre Beury, ancien esaipien, qui travaille aujourd’hui en tant que Delivery Manager chez Atos, à Trélazé. Alexandre nous a accueilli dans son entreprise et nous a parlé de son parcours et des réalités de son métier.
Esaip : Bonjour Alexandre, et merci de me recevoir. Vous êtes un ancien étudiant en Master Chef de Projet International en informatique. Pourriez-vous me parler de votre parcours à l’ESAIP puis de votre parcours professionnel ?
Alexandre : J’ai effectué mon formation en Master Chef de projet en informatique à l’ESAIP en 2004. J’ai également poursuivi une partie de mes études à l’étranger : en Angleterre, Allemagne et aux Pays-Bas. Cela m’a beaucoup apporté, dont une ouverture d’esprit et culturelle qui me semble aujourd’hui primordial dans le monde du travail.
Suite à mon diplôme, j’ai été engagé en tant qu’administrateur réseaux dans une entreprise de télécoms à Paris. Je souhaitais faire cette expérience en étant jeune diplômé à la fois pour mon CV mais également pour gouter à la vie parisienne. Puis j’ai rejoint le groupe Areva en tant qu’ingénieur de messagerie à Cherbourg. J’étais alors en charge des migrations de données via la Suite Microsoft Exchange et j’ai rapidement évolué en tant que référent de messagerie. Par la suite, l’entreprise m’a confié la création et le développement d’une équipe de 10 personnes pour gérer l’ensemble du territoire Europe, c’est-à-dire plus de 30 000 utilisateurs. Cette expérience a été un très beau challenge, formateur et enrichissant.
Travaillant toujours avec l’entreprise Areva, je suis retourné sur Paris pour changer de fonction et être en charge de projets différents. J’ai ainsi commencé à exercer dans le domaine de l’Aide à la Maitrise d’Ouvrage (AMOA). J’ai pu approfondir mes compétences dans le domaine du management de contrats, avec un facteur humain très important, ainsi que dans le suivi de projets en coordination avec l’international.
En parallèle de ma vie professionnelle, ma vie personnelle a également évolué, et j’ai donc cherché à quitter Paris. J’ai ainsi intégré l’entreprise BULL, à Angers, en tant qu’intégrateur de système de messagerie (exchange, sharepoint, lync…). Avec le rachat de BULL par l’entreprise Atos, j’ai eu l’opportunité d’accompagner les équipes par le management du changement. Il y a eu beaucoup de processus à mettre en place, mais les équipes étaient motivées et volontaires, ce qui nous a amené à une belle réussite.
J’ai évolué au sein d’Atos en qualité de responsable opérationnel pour les clients de l’entreprise, ce qui m’a permis d’acquérir plus de compétences en relation clients par la compréhension et l’analyse de leurs besoins ainsi que le suivi de contrat.
Aujourd’hui, je travaille toujours chez Atos. Je suis Delivery Manager et j’ai en charge le suivi des prestations réalisées pour nos clients. J’ai le rôle de facilitateur de projet et assure le suivi opérationnel. Je suis l’interface entre les équipes sur le terrain et la direction d’Atos. Ce poste implique beaucoup de responsabilités dont le management, suivi de projets internes, la conception d’une stratégie pour le service, les embauches, la prospection clientèle et le foisonnement entre autres.
ESAIP : En 17 ans de carrière, votre cursus est impressionnant ! Pouvez-vous me décrire une journée type lorsque l’on est Manager chez Atos ?
A.B : Grâce à mon métier, j’ai la chance de ne pas connaître de routine dans mon travail. Aucune journée ne ressemble à la précédente. Mon travail est notamment de suivre, accompagner et assurer l’épanouissement de mes collaborateurs. Ainsi je suis amené à les rencontrer par le biais d’entretien individuel où l’on fait un bilan sur la période écoulée, où l’on fixe les objectifs de la période à venir et où l’on établit un plan de carrière et de formation en adéquation avec les souhaits de nos collaborateurs. Comme chaque personne est différente, je ne peux pas dire qu’il y ait une quelconque répétition. Je prends également en charge les problèmes des clients, la gestion du changement grâce à la stratégie ITIL, la responsabilité de la coordination de la prestation des services et j’agis en tant que point central et en tant qu'autorité technique principale au sein de l'équipe de prestation de services notamment.
ESAIP : Avec toute cette expérience, auriez-vous des conseils à donner à nos jeunes esaipiens dans leur recherche de stage ou de premier emploi ?
A.B : Tout d’abord, il est primordial de rester humble. Le diplôme est indispensable mais ne sera pas décisif dans votre embauche, surtout pour un jeune diplômé. En effet, l’expérience et le terrain apportent énormément et les processus sont tous différents d’une entreprise à une autre. Il est donc impossible de tout savoir à la sortie de l’école.
Je conseillerais aussi aux jeunes diplômés de prendre plusieurs critères en considération dans leur recherche d’emploi dont la localisation du poste et l’évolution de carrière possible qu’il propose. L’épanouissement professionnel et personnel ne passe pas uniquement par le fait d’avoir un bon salaire même si cela y contribue.
De plus, le dernier stage du cycle ingénieur orchestre en grande partie notre vie professionnelle future, il est important de ne pas en choisir le domaine ou l’entreprise par défaut ! Je leur conseille d’enfoncer les portes, de se déplacer sur le site de l’entreprise pour démontrer leur motivation, de ne pas être passif mais acteur dans leurs recherches. S’ils en ont l’occasion, les entreprises apprécient également une expérience à l’international. Cela témoigne d’une ouverture culturelle et d’une ouverture d’esprit chez le candidat.
ESAIP : Merci pour vos conseils avisés ! Pour finir, l’ESAIP fête ses 30 ans cette année. Pour vous, avoir 30 ans c’est… ?
A.B : Pour moi, avoir 30 ans c’est plein d’ambitions professionnelles et personnelles, c’est concrétiser ses projets et lancer les plus beaux tels que les projets familiaux. C’est construire l’avenir !
ESAIP : Je vous remercie sincèrement pour cet échange enrichissant et plus qu’intéressant. Et je vous donne rendez-vous le 15 juin 2018 pour fêter, avec tous les esaipiens, les 30 ans de notre école !
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés