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« Tout est possible à celui qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais »

Portraits

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08/11/2017

Ludovic Briand, diplomé Ingénieur Prévention des risques, environnement de l'ESAIP en 2002, nous raconte ses années dans notre école, ses choix, son parcours international et son envie d'entreprendre. A travers son témoignage, il nous prouve qu'avec l'envie et la persévérance tout est possible.

Quel a été ton parcours avant l’ESAIP ? Pourquoi avoir choisi cette école ?

J’ai eu un premier cursus plutôt technique et assez atypique puisque j’ai commencé par un CAP/BEP électrotechnique, un bac STI Électrotechnique (anciennement F3) et un BTS en Mécanique et Automatismes Industriels. Cela m’a permis d’acquérir de bonnes connaissances techniques et une approche assez pragmatique des choses. Une vision terrain très utile tant durant la poursuite d’étude à l’ESAIP que lors de mon entrée sur le marché de l’emploi.

Tu as étudié au sein de la filière Prévention des risques, environnement, comment s’est déroulé ton cursus ?

Je dois avouer que la première année a été particulièrement difficile pour moi car il y avait beaucoup de matières que je n’avais pas travaillées depuis le collège (Chimie, biologie, anatomie…). Il a fallu travailler mais cela en valait la peine. Les années suivantes cela a été plus simple d’une part parce qu’on avait une approche projet et d’autre part parce que le rythme était pris. A l’époque il n’y avait pas encore les majeures et les mineures. Nous nous sommes spécialisés sur le terrain, le nouveau mode de fonctionnement à l’ESAIP me semble plus sécurisant pour les jeunes diplômés.

Pour les séjours d’études à l’étranger, autant en Angleterre cela a été plutôt simple, je savais m’exprimer facilement, autant en Allemagne cela a été plus difficile. Là encore, mon Allemand remontait aux années collège. Il a fallu s’accrocher mais ça s’est très bien passé.

Pour l’ambiance, nous n’étions que 14 avec des gens qui venaient d’horizons différents. On s’entendait tous plutôt bien, se retrouver à l’étranger a aussi resserré les liens entre les uns et les autres.

Que t’a apporté l’ESAIP professionnellement et humainement ?

Professionnellement, je ne pense pas que j’aurais fait une carrière aussi riche (et elle n’est pas terminée) si je m’étais arrêté au BTS. J’avais déjà en tête de partir à l’étranger mais le parcours international de l’ESAIP, au-delà du programme académique, m’a ouvert les yeux un peu plus sur l’intérêt et les opportunités à regarder au-delà de notre ville, de notre région, de notre pays.

Humainement, je dirais que j’y ai appris la valeur du travail et la récompense qui va avec. Je dis souvent que c’est le seul diplôme que je mérite vraiment, c’est en tous cas le seul pour lequel j’ai vraiment eu besoin de travailler et cela m’a préparé pour l’exigence de la vie professionnelle. Sans effort, il n’y a pas de victoire, j’ai vraiment gagné ce diplôme !

Diplômé en 2002, quel est ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?

J’avais décidé depuis longtemps que je voulais travailler dans l’industrie, et l’industrie de l’énergie m’attirait tout particulièrement. J’ai fait mon stage de fin d’études à la centrale nucléaire de Chinon, pour EDF, et ça m’a lancé dans cette voie. Ensuite, j’ai travaillé pendant deux ans dans une société qui assurait notamment la maintenance métallurgique de la raffinerie de Donges, de centrales nucléaires et d’autres sites industriels. Ce fut très formateur.

J’ai ensuite passé un an dans le bâtiment (second œuvre) avant de partir en Afrique sur des sites pétroliers et gaziers. Ce métier nous amène à changer régulièrement de sites, de pays et d’entreprises… En 15 ans, j’ai ainsi travaillé pour des sociétés comme Saipem, SAIBOS, Total, eni, Perenco, Dupont de Nemours (…), en Angola, en Algérie, en Tunisie, en Italie, au Maroc, au Gabon (…) sur des sites en mer, d’autres au milieu du désert ou au fin fond de la forêt équatoriale (…) sur des postes de superviseurs HSE jusqu’à directeur QHSE projet/pays en passant par consultant. Ce fut très prenant mais aussi très épanouissant. J’ai eu notamment la chance de pouvoir vivre avec ma femme et mes enfants dans différents pays, ce fut parfois éprouvant pour eux mais cela reste une belle aventure.

Tu es actuellement sur un projet de création d’entreprise, peux-tu nous en parler ? Comment se déroule l’avancement et qui t’accompagne ?

Effectivement, j’ai créé une jeune entreprise innovante – Athéna Recherche et Innovation – qui a pour ambition de valoriser des déchets de type biomasse en un hydrocarbure liquide. Je ne peux pas en dire tellement plus aujourd’hui car nous allons rentrer dans la phase expérimentale. Nous savons que ça fonctionne sur le papier, maintenant il faut aller sur la paillasse pour le prouver.

Nous sommes accompagnés par plusieurs partenaires à commencer par l’ESAIP qui m’a proposé en Janvier 2015 de participer à une formation (mineure) sur l'entrepreneuriat. Ce fut très formateur. Angers Technopôle me conseille et me guide sur le montage et la présentation du projet. Ils me poussent à réfléchir autrement, à sortir de la vision purement technique du projet. Enfin, l’école des Mines de Nantes (IMT Atlantique) va tout prochainement nous accueillir au sein de leur incubateur et, plus important, ils vont nous apporter un soutien technique et scientifique en nous permettant d’accéder à leur laboratoire DSEE.

Pour terminer, un mot pour les jeunes qui souhaitent devenir ingénieur ?

Un jeune réalisateur québécois, Xavier Dolan, avait 25 ans lorsqu’il a dit « Tout est possible à celui qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais ». Je pense qu’il a tout compris, j’en ai fait mon adage et je le répète souvent à mes enfants car soyons honnêtes avec nos jeunes : nous devons faire notre place ! Personne n’attendait Ludovic Briand lorsque je suis sorti de l’école, encore moins sur une plateforme pétrolière. C’est parce que j’ai eu ce diplôme et que je l’ai fait « fructifier » que j’ai eu ce que j’ai eu. Alors, allez-y, foncez, ne regardez pas en arrière, n’ayez pas peur, l’avenir vous appartient mais c’est à vous de le construire…. Que risquez-vous à part réussir ?

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